Joelle Meskens, plus partisane, simpliste et moins rigoureuse que jamais s'acharne sur le candidat UMP. La bienpensance belge a encore frappé. Les medias belges, pétris de 50 ans de socialisme, sont très à gauche et très anti-Sarkozy. Et les péripéties du PS (pourri jusqu'à la moëlle) n'y changent manifestement rien. Dommage... J'avais vu Joelle Meskens dans "N'ayons pas peur des mots" sur Itélé. Elle me paraissait plutôt pondérée. Mais ici, chaussant ses gros sabots, elle est lamentable.
Dans un article connexe, elle donne notamment du crédit à l'hypothèse que Sarkozy et Le Pen seraient en train de magouiller quelque chose. Emise par quelques politiciens de gauche, cette idée saugrenue n'avait même pas été relayée par la presse, ou à peine, tellement elle est grotesque.
Mais pour Joëlle Meskens, rien n'est assez grotesque quand il s'agit de corroborer ses arguments.
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Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux
Cette fois pourtant, on ne peut plus rester sans le dire. Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux. Parce que le candidat de l'UMP à l'Elysée a franchi la ligne rouge. Ses propos sur le caractère inné de la pédophilie ou de la tendance suicidaire bouleversent tous les principes de l'humanisme. La société ne servirait donc à rien ? A quoi bon alors l'éducation, la famille, l'amour, l'apprentissage de la tolérance, si le seul destin décide de faire d'un homme un héros ou un monstre ? Ses propos sur l'Allemagne, prédisposée à s'abandonner au nazisme, sont tout aussi écoeurants. Et que dire de cette phrase, entendue en meeting : « La France n'a pas à rougir de son Histoire. Elle n'a pas inventé la solution finale. » Aurait-il oublié que la France a collaboré ? Que Vichy a livré des Juifs aux nazis ? Jacques Chirac a beaucoup de torts. Mais il a eu ce courage, lui, de reconnaître la responsabilité de l'Etat français pour la collaboration.
Ce virage complète chez Nicolas Sarkozy une posture résolument populiste. Combien de fois, lorsqu'il était à l'Intérieur, n'a-t-il pas accusé les juges de ne pas en faire assez, violant ouvertement la séparation des pouvoirs ? Sa mainmise sur les médias ne laisse pas d'inquiéter, elle aussi, obtenant ici le limogeage d'un directeur dérangeant, discutant là de l'embauche d'un journaliste chargé de couvrir l'UMP. Et que dire de ses déplacements de campagne ? Non seulement il ne peut plus se rendre en banlieue, là où Jean-Marie Le Pen se promène désormais, mais même dans des quartiers moins chauds comme la semaine dernière à la Croix-Rousse à Lyon, il doit reculer par crainte des manifestants.
« Prendre des voix au Front national, est-ce mal ? », interroge Nicolas Sarkozy. Non, bien sûr, au contraire. Mais à condition de ne pas séduire ses électeurs avec les mêmes mots. Au soir du premier tour, le candidat de l'UMP se félicitera peut-être d'avoir asséché le terreau électoral de Jean-Marie Le Pen. Mais à quel prix ? Celui, affolant, d'une lepénisation des esprits.
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