vendredi 4 mai 2007

Royal décroche dans les sondages et perd la boule


Depuis hier, tous les instituts de sondages estiment Nicolas Sarkozy a minimum 53% et jusqu'à 54.5%. Royal du coup risque tout. Elle accuse TF1 de donner des fausses infos, elle accuse les organismes de sondage de mentir. Tout le monde y passe.


Les porte-parole de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand et Rachida Dati, jugent vendredi "inadmissibles" et "irresponsables" les propos de Ségolène Royal sur les "risques" présentés par une éventuelle victoire de leur champion.

"A deux jours du second tour" de l'élection présidentielle, "Mme Royal continue de refuser le débat d'idées et persiste à lancer des anathèmes et des attaques personnelles", déplorent les deux porte-parole dans un communiqué.

"Nous tenons à déclarer avec la gravité et la solennité, que ces déclarations sont inadmissibles et irresponsables de la part de quelqu'un qui prétend occuper les plus hautes fonctions de la République", lancent-ils. "En vérité, c'est une bien étrange conception de la démocratie qu'a Mme Royal. Dans un débat démocratique, on ne peut impunément proférer des menaces et des intimidations dans le but de chercher à dissuader la majorité des électeurs de voter pour l'autre candidat".

Pour Rachida Dati et Xavier Bertrand, "ce n'est ni en cherchant à faire peur aux Français, ni en proférant des invectives personnelles que Mme Royal arrivera à les convaincre de voter pour elle, mais en proposant des réponses concrètes aux problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, comme le fait depuis le début de la campagne Nicolas Sarkozy"

jeudi 3 mai 2007

Le débat Royal/Sarkozy


Pas simple de débattre avec Ségolène Royal. Telle une mamy un peu sur le déclin, la pauvre fille n'arrive pas à rester sur un thème... Elle zappe. Systématiquement. Sa pensée divague et l'emmène au gré du vent. Comme le disait Monsieur Courtois, éditorialiste au Monde, il suffisait de regarder la mine déconfite des deux animateurs qui dès le départ ont compris que ce n'était pas la peine d'essayer de conserver leur canevas. Rien n'y fait. Ni leurs rappels à l'ordre, ni les demandes répétées de Nicolas Sarkozy d'approfondir les sujets au lieu de les zapper en les traversant à du 200 à l'heure.
Comme l'a dit il y a quelques mois Alain Duhamel, Ségolène Royal est une Embrumeuse.
En plus, épuisée par ses vaines tentatives de faire sortir de ses gongs son adversaire, c'est elle qui a perdu ses nerfs sur un thème étonnant : le handicap. On sait aujourd'hui, vérifications faites, que le nombre d'enfants handicapés scolarisés a doublé depuis 5 ans. Donc, vraiment, pas de raison de s'agiter. Ok, on a supprimé son organisme, mais manifestement, on l'a remplacé par d'autres dispositions plus efficaces... Laissons d'ailleurs à Jacques Chirac de belles avancées en matière de handicap durant ce dernier quinquénnat. Donc, vraiment, ce démarrage en vrille était complètement infondé. Nicolas Sarkozy a bien fait de réagir sur le mot "immoral". En effet, on a beau retourner le dialogue dans tous les sens, se le repasser, on cherche toujours le côté immoral.
Il était aussi intéressant de voir combien ses idées ne sont jamais quantifiées. On invente une mesure, mais on ne sait pas où on va trouver l'argent. Et quand on a une vague idée, on n'a rien estimé. Surprise! Mon collègue prof de marketing stratégique ne doit pas en revenir. On passe notre temps à expliquer à nos étudiants qu'on n'avance jamais des solutions sans fixer des objectifs quantifiés. Ils savent quelle note on mettrait à Ségolène hier à cet égard : un zéro pointé!
Quand elle n'a pas réfléchi à des mesures, elle dit que c'est à négocier avec les syndicats (6 ou 7 x). Effectivement, c'est important de négocier avec les syndicats. Mais il faut quand même savoir ce vers quoi on veut les amener, me semble-t-il...
J'ajoute que j'ai vu avec beaucoup de plaisir comment Ségolène Royal emballait le poisson avec la Constitution, mélangeant les budgets : le fameux "tout se tient".
Bref, ce débat a montré où se trouvait la connaissance des dossiers, les idées et la résistance mentale. Et à entendre les analystes ce matin, le débat aura certainement éclairé pas mal d'indécis.

mercredi 2 mai 2007

Petite mise au point.




Certains internautes me reprochent mon parti pris. Effectivement, je prends parti.

Cependant, il serait intéressant de rappeler ce qu'est un blog. C'est une espèce de journal perso dans lequel un individu met par écrit ce qu'il a sur le coeur au moment x. Parfois, l'individu décide de concentrer le contenu sur tel ou tel sujet.

C'est ainsi que moi, j'ai décidé de créer un blog sur la mauvaise foi de la gauche pendant cette présidentielle. Parce qu'à force d'entendre des contre-vérités, j'étais hors de moi. C'est presque thérapeutique, en quelque sorte.

J'aurais pu réaliser un blog sur l'iconographie des contes de Grimm dans la Bulgarie des années '50, ou La condition de la femme en Chine contemporaine. Et bien non, moi, j'ai choisi cette thématique.

Si vous voulez de l'info parfaitement neutre, je vous conseille de bien fouiller et prévenez-moi si vous avez trouvé : la majorité de la presse a clairement pris position en faveur de Ségolène Royal. Seul le Fig a décidé de ne pas se prononcer, même si leur position droitière est assez évidente.

Alors les commentaires sur le fait que je suis belge sont tout simplement non-fondés. Cela présupposerait qu'on ne pourrait s'intéresser dans la vie qu'à ce qui concerne son propre pays? C'est une vision ethnocentrée à laquelle je n'adhère pas.

J'en terminerai en disant ici clairement combien j'ai de gros doutes par rapport à la victoire de Nicolas sarkozy. Je crains en effet que le TSS ne commence à bien fonctionner, contrairement à ce que racontent les sondages. Dans le cas d'une victoire de Royal, nous verrons si, quand elle aura vidé les caisses pour tenir ses promesses électorales de Mère Noël, la paix sociale sera meilleure. J'ai quelques doutes...

L'avenir nous donnera ces réponses...

Michel onfray lache Ségolène Royal


Michel Onfray, le fameux philosophe, rendu célèbre lors de sa discussion avec Nicolas Sarkozy au sujet de la génétique, lache Ségolène Royal.

Comment un soutien de l'extrême gauche peut-il ne pas soutenir la candidate de la gauche face à Nicolas Sarkozy : Michel Onfray s'explique...

Voici les bons moments:


Royal, le meilleur atout de Sarkozy.

Royal, le meilleur atout de Sarkozy.
Lundi 30 avril.


Seule la droite croit Ségolène Royal de gauche. Et encore : elle dit qu’elle le croit, mais, pour ma part, je ne le pense pas.

Cette fausse héritière de Mai, véritable fille du pompidolisme ou du giscardisme formaté par Science Po et l’Ecole Nationale d’Administration, n’a pas d’idées, pas de programme. Son fantasme autoritaire et disciplinaire est mal dissimulé par le sourire et les tailleurs de sa féminitude. Elle ne défend pas une vision de la France, de l’Europe ou du Monde, mais une vision de petite-bourgeoise. Elle se sert du socialisme comme d’un escabeau pour réaliser son rêve de revanche personnelle. La misère du monde l’intéresse beaucoup moins que sa propre misère existentielle que prouvent ses errances qui font peine à voir…
Je ne veux pas voter pour la démocratie participative qui annonce qu’on vise la présidence de la République, mais qu’on ne sait pas ce que souhaitent les français, à quoi ressemble leur misère, ce que sont leurs souffrances, leurs quotidiens précaires et malheureux, et qu’on a besoin de faire une vaste enquête d’opinion, un immense sondage au niveau de toute la nation, pour connaître un tant soit peu le pays et un peuple auquel on va demander ses suffrages.
Je ne veux pas voter pour l’ordre juste, car la justice suffit bien, quand on est de gauche, sans qu’on aie besoin d’en référer à l’ordre, un classique de la pensée de droite qui n’a que ce mot à la bouche, et qui ne débite que des variations sur ce thème : sécurité, autorité, discipline, loi, règlements et qui ignore même jusqu’au mot justice, sauf quand il s’agit du ministère du même nom et dont elle se sert pour rendre une justice de classe – sévère pour les petits, clémente pour les puissants.
Je ne veux pas voter pour les maisons de correction ou de redressement avec encadrement militaire des jeunes en rupture de ban, une proposition qui réjouit la France disciplinaire qui traite les problèmes de misère par la solution du Panoptique libéral en demandant aux uniformes, à la force, à la caserne, de régler le problème des incivilités, de la délinquance et des délits récidivistes chez les jeunes détruits par la machine capitaliste par du sport à haute dose, des marches forcées ou des défilés en rang.
Je ne veux pas voter pour un personnage qui, dans le désordre, mais la trilogie s’y trouve tout de même, défend le Travail – pardon « la valeur travail »…-, la Famille , la Patrie et affirme que si tout le monde va en chantant à l’usine, que les enfants sont nombreux, les couples soudés et les drapeaux bleu blanc rouge accrochés au balcon de l’appartement, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Voilà, de fait, une dangereuse héritière des barricades de Mai 68, Sarkozy a raison…
Je ne veux pas voter pour une femme dont la féminitude est un argument, sinon le seul argument pour marquer sa différence. Je me moque qu’on soit juif ou noir, beur ou femme, ce qui, a priori, ne constitue ni une qualité, ni un défaut, sauf pour les sexistes et les racistes , ce que je ne suis pas et ce que je combats sous toutes ses formes. Y compris les formes inversées , car le sexiste pense que les femmes font moins bien de la politique que les hommes, le sexiste inversé, qui est un sexiste aussi, croit l’inverse et affirme que les femmes font mieux et autrement de la politique que les hommes. Quelle misère…
Je ne veux pas voter pour un individu qui, quand on l’interroge sur les propos de son concurrent à la présidence de la République concernant le caractère génétique de la pédophilie et de l’homosexualité, répond aux journalistes qui lui demandent sa position sur ce délicat sujet des parts en chacun de l’inné et de l’acquis, notamment sur les questions d’orientation sexuelle, qu’elle laisse les spécialistes répondre à la question. L’ancienne ministre qui était si prompte à régler ces questions là par voie disciplinaire préventive a oublié qu’elle eut jadis des convictions sur ce sujet.
Je ne peux pas voter pour une personne qui, concernant l’élargissement de l’Europe à la Turquie, affirme sans broncher que sa position sur ce sujet sera celle des français. Il suffira de faire un sondage… Elle qui fut une ardente militante du « oui » au traité européen n’aurait donc pas, là non plus, de vision, sinon d’idée toute simple sur l’entrée de ce pays dans une communauté sur laquelle, au minimum, un prétendant à la charge suprême de la république doit avoir quelque avis…
Je ne veux pas voter pour une militante du Parti Socialiste qui promet de s’affranchir des éléphants, revendique le droit d’inventaire, annonce qu’elle va casser la baraque socialiste, qu’on va voir ce qu’on va voir, et qui réprimande les caciques de la rue de Solferino parce qu’ils ne la soutiennent pas assez, trop peu, mal, avec un réel manque de conviction , qui veut Jospin à la télévision pour chanter ses louanges, Lang pour s’occuper de sa campagne, Bianco, l’ancien porteur d’eau de Mitterrand, comme conseiller, mais aussi Chevènement avec elle, DSK également, sans oublier Montebourg, autrement dit la vieille marmite dans laquelle on nous promettait une nouvelle soupe.
Je ne veux pas voter, donc, pour un fossoyeur de ce qui restait de gauche chez les socialistes. J’aurais pu mettre mon mouchoir sur la démocratie participative, l’ordre juste, l’encadrement militaire, la trilogie vichyste, la féminitude, la carte scolaire, la réelle nature de la pédophilie, l’entrée de la Turquie dans l’Europe, la valse hésitation avec l’appareil vermoulu du PS, les drapeaux pavoisés et la Marseillaise en chœur, l’ancien éloge du blairisme, ce qui, convenons en, fait beaucoup pour une seule personne dite de gauche, mais pas la danse du ventre effectuée ces derniers temps devant François Bayrou pour récupérer ses électeurs, et ce sans la moindre vergogne, avec le talent le plus naturel pour vendre ses charmes au plus offrant.

intégralité :

http://michelonfray.blogs.nouvelobs.com/

Royal insulte les électeurs de Sarkozy


Lors de son discours à Charléty, Ségolène Royal hier a joué son va-tout. Quitte à être très démagogique.
Ce qui m'a choqué le plus :
- Le fait qu'elle accuse Sarkozy d'avoir fait ovationner le karcher à Bercy. Elle ne pourra duper que ceux qui n'ont pas vu le discours en question. C'est évidemment totalement faux. Il a justifié, très humainement, pourquoi il a été amené à parler de karcher et a expliqué pourquoi il trouvait qu'on lui faisait un faux procès à cet égard. C'est très différent me semble-t-il!
- Le fait qu'elle fasse huer Doc Gyneco, Bernard Tapie et d'autres soutiens de Nicolas Sarkozy. Non, non, je ne développe pas une admiration particulière pour le Doc...lol... Mais en faisant ça, indirectement, elle fait huer et insulte les électeurs du candidat de l'UMP. Je pensais qu'elle se voulait rassembleuse???
En, fait, elle n'a pas compris que c'est elle-même qui dresse une France contre l'autre. Jamais Nicolas Sarkozy ne se livrerait à ce genre de bassesses.

mardi 1 mai 2007

Séguéla vote Sarko!


Bon, ok, Seguela était le directeur de campagne de Jospin en 2002. Son soutien ne porte peut-être pas chance. Mais je trouve intéressant ce mouvement de Ségo à Sarko entre les deux tours. C'est plus pour la bizarrerie que je poste cet article.


Le publicitaire Jacques Séguéla, qui avait fait les campagnes de François Mitterrand et qui affirme voter à gauche depuis 50 ans, a annoncé qu'après avoir voté Ségolène Royal au premier, il voterait Nicolas Sarkozy au second tour.

"Je pense que François Mitterrand doit se retourner dans sa tombe quand je vois qu'à une semaine de l'élection Emmanuelli est en train de lancer un parti progressiste. Alors que tout le monde devrait se mobiliser les gens de gauche pour essayer de faire réussir leur candidate, ils sont en train de se diviser eux-mêmes. Et vous voulez qu'avec ce parti de branquignoles on arrive à relancer la France? (...). Je pense simplement que celui qui a le plus de chances de nous remettre sur les rails, c'est pas le tracteur de Bayrou, c'est pas la charrette de Ségolène Royal, c'est la Formule-1 de Nicolas Sarkozy", souligne Séguéla.

Interrogé sur la possible accusation de traîtrise dont il pourrait faire l'objet, Séguéla répond: "dans une élection présidentielle on est toujours le traitre dun Français sur deux. (...) La France va avoir un sursaut (...). Je ne veux pas être dans lopposition au moment où ce coup de rein va être donné (...), je veux (...) aider celui qui me semble a le plus de chances pour faire avancer la France. Je veux laider à ce que la France réussisse. Moi je ne vote pas Sarkozy, je vote France".